« Soyez-vous-même tous les autres sont déjà pris ! » Oscar Wilde
Dernièrement j’ai pris beaucoup de plaisir à animer 3 jours sur le thème de l’estime de soi avec une équipe de direction.
Et aujourd'hui, l’envie d’écrire sur ce sujet riche de facettes tant professionnelles que personnelles…
L’estime de soi joue un rôle essentiel dans nos vies de femmes et d’hommes modernes occidentaux.
La définition de l’estime de soi n’est pas aisée, psychologues, sociologues, philosophes ne la cernent pas exactement de la même manière. Alors que l’importance donnée à ce que la personne réalise est primordial chez certains, chez d’autres ils vont évoquer la valeur inaliénable de l’« être », en dehors de tout « Faire ».
Admettons que cela puisse s’envisager comme : la façon dont une personne se perçoit, s’attribue une certaine valeur, est connectée à elle-même et à ce qu’elle ressent, se donne le droit d’exister et croit à la légitimité de sa place dans le monde… L'estime de soi sera un subtil équilibre entre le trop et le pas assez ; un excès ou un déficit d’estime de soi peut conduire à des troubles psychologiques comme le narcissisme ou la dépression.
L’enjeu est là, de l’enfance à l’âge adulte elle nous ouvre aux autres et au monde. En apprenant à s’apprécier, s’accepter on pourra vivre en paix avec soi-même et on a apprendra à ne pas avoir peur du regard de l’autre.
Si l’estime de soi est une composante essentielle de la personnalité, elle n’est ni un donné ni un acquis une fois pour toute. Sans être instable, elle va varier toute long de la vie et des jours. Dans les moments de transition comme une perte d’emploi ou une séparation, elle va être chahutée. Mais quand la personne a une suffisamment bonne estime d’elle-même, celle-ci va se rétablir, le tangage ne sera que passager.
On ne naît pas avec une estime de soi déterminée : celle-ci se cultive, se développe et s’entretient continuellement grâce à l’amour, l’humour et aussi au soutien que l’entourage peut apporter. Si la place de l’éducation parentale y est décisive, elle en pose les fondations, elle ne la détermine en totalité, OUF! En effet les expériences de vie et l’acquisition du sentiment de compétence vont amplement contribuer à la construction ultérieure et solide de l’estime de soi.
Certains philosophes comme Montaigne nous vantent les mérites de maintenir une bonne image de soi. L'accomplissement étant, selon lui, de connaître et de comprendre l’amitié que nous nous devons à nous-mêmes.
Dans cette édification de l’estime de soi, l’équilibre est ténu entre l’image que l’on a de soi et le regard que nous renvoient les autres.
Une tension constante est là, à la fois positive, quand nous obtenons de la reconnaissance, plus négative quand nous recevons des critiques ou des jugements.
Un des talents est de savoir recevoir, le bon que les autres nous donnent, ce qui est dans le cas d’une faible estime de soi, est souvent une entreprise perdue d’avance. Heureusement cela s’apprend ! Ainsi à plus se côtoyer, on se connait mieux, apprenant à faire la paix avec soi-même, devenant ainsi un meilleur compagnon, compagne pour soi et pour les autres.