La saveur de la vie


Dans l’imaginaire tout est plus facile, il n’y a pas de friction, et nous pouvons aimer les roses non cueillies, les choses qui pouvaient être et non pas été…
Mais nous savons aussi très bien qu’il s’agit là d’un effet d’optique.
Apprendre à vivre avec le regret et le remords, n’est pas une mince affaire ; ce n’est pas facile d’accepter ce pacte tacite qui stipule que pour vivre vraiment, il faudrait nous dissiper, renoncer à une version possible de nous-mêmes à chaque fois que nous devons faire un choix.

Comme pour toute émotion profonde, le défi le plus dur et le plus urgent est d’éviter que le regret se transforme en ressentiment ; et pour l’éviter, le seul moyen consiste à prendre conscience de tout ce qu’on éprouve, même la douleur ; de ne pas chercher à s’en débarrasser, à la cacher sous le tapis, mais à la regarder dans les yeux, quitte à pleurer un coup ou même plusieurs…

J’aurais pu l’écrire ce texte, il est en totale résonance avec le stage animé la semaine dernière sur le thème de l’intelligence émotionnelle et la pleine conscience.
En réalité c’est l’extrait d’un livre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs »
Ilaria Gaspari.

Vivre sa vie dans et avec la pleine conscience change sa saveur, sa profondeur et assez étonnement lui donne aussi sa légèreté.
Voici un bel oxymoron : une légèreté profonde de la vie ou vivre sa vie avec la profondeur de la légèreté.

Ambitieux, non ?
Vivre en pleine conscience est ambitieux et exigeant.
Ambitieux au sens du courage et de l'aventure, car à chaque contact avec soi, chaque instant de plongée avec son réel, il y a le courage de faire avec ce qui est et de quitter ce que l'on aimerait, ce que notre ego, agile qu'il est, se met à réclamer, de parvenir à stopper les histoires que l'on se racontent, en revenant en douceur au moment présent.
Exigence dans la discipline à mettre en place car rien ne s'obtient sans pratique, rien ne s'obtient sans temps consacré à l'obtenir.
" Je n'ai pas le temps" est l'excuse sans doute la plus courante mais aussi la moins fondée.
Car oui on a toujours le temps, le temps est un choix et ne pas choisir est un choix.

Ce fut un privilège pour moi de vivre avec ces 9 femmes (oui que des femmes), ces trois jours et une très belle aventure que de les rencontrer, de les voir tenir bon, de ne pas lâcher, d'avoir accueilli cette Co-construction du fil, de tisser ensemble ce qui se déroulait entre elles et moi, nous avons permis ainsi à la magie du moment présent de s’inviter et de vivre de belles émotions.
Merci à elles Nathalie, Sofia, Perrine, Salomé, Nadia, Héléne, Aurélie, Adeline, Muriel.
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