À TOUS CES PÈLERINS DE L’ÂME !


QUE L’ÉTÉ SOIT BEAU

Il y a quelques mois, en janvier, durant une journée Coach, un « grand intervenant »*, un formateur de coachs de renommée nationale voire internationale fustigeait lors de sa conférence le  « Développement personnel », avec une certaine provocation étant donné son auditoire, ne voyant là qu’une démarche purement individualiste et égotique.

Face à ce discours, des émotions m’ont traversée, agitée ; elles tournaient autour, disons d’un mélange d’irritation et de sentiment d’injustice.

Humm. Respirer. Sentir et accueillir.

À table, avec mes amis-confrères, nous avons échangé sur ce discours et le fond de provocation qu’il pouvait y avoir.

Comme les eaux profondes font leur lit et montent lentement à la surface, devenant source, ce moment-là a longtemps infusé !

Certes le monde du développement personnel est confus, multiple, nébuleux voire fumeux ; c’est un mot-valise, un fourre-tout et le milieu ne manque pas d’imposteurs, d’illusionnistes…

Et puis il y a aussi l’effet mode : certaines propositions, très bien marketées, deviennent une nouvelle vogue ; cela fait vendre beaucoup de livres, de formations en tout genre. N’importe quelle proposition peut ainsi devenir, si elle est bien orchestrée, la nouvelle tocade, une recette qui va « cosmétiquement » vous faire devenir une nouvelle personne, un être plus serein, ou plus efficace, plus performant, plus… Bref « plus quelque chose » nous faisant croire que ça se passe sans un vrai travail sur soi, sans une réelle exigence envers soi-même, nous allons ainsi être libérés !

Il est certes difficile dans cette écume, de faire le tri, de discerner, mais faut-il tout rejeter tout en bloc ?

Alors que se développer personnellement est un chemin et qu’il ne suffit pas d’une baguette magique pour arriver au but, c’est le chemin qui est le but, d’ailleurs c’est que le poète Goethe écrit 

« Ce n’est pas assez de faire des pas qui doivent un jour conduire au but. Chaque pas doit être lui-même un but en même temps qu’il nous porte en avant ».

Tout comme le pèlerin sur son chemin peut avoir besoin d’un bâton, en l’occurrence d’un bourdon, de même on a besoin de méthodes, parfois même de techniques, de livres, d’outils de développement personnel, de formations et surtout de personnes qui nous accompagnent, comme le font les formateurs, thérapeutes, coachs, tuteurs, passeurs… mais quoi qu’il arrive, ils restent un appui, une aide, un soutien pour avancer sur ce chemin d’exploration, qui se fait seul et n’appartient qu’à soi.

Et c’est celui d’une vie !

Ensuite que tout le monde ne se sente pas appelé et concerné par cette exploration de soi, oui bien sûr, c’est absolument normal. Chacun son chemin, chacun sa route.

Je voudrais rendre hommage à tous ces pèlerins de l’âme qui sincèrement poursuivent cette quête d’eux-mêmes autant chez eux, avec leur famille,… que sur le lieu de leur travail. Ils ont compris qu’ils ne devenaient pas quelqu’un d’autre, et que leur quête ne s’arrête pas au moment de franchir la porte de leur entreprise.

A tous ceux qui, à la sueur de leur front, font bénéficier l’humanité proche de leur labeur et de leur travail sur eux-mêmes. Parce qu’ils ont développé justement leur humanité, ont ouvert leur cœur et tenté d’éloigner l’Ego. Un Ego qui recèle mille et un pièges, mille et un tours pour toujours nous faire plonger dans nos affres égoïstes et nombrilistes.

Oui, il faut se regarder comme un témoin, un témoin exigeant, bienveillant, sans complaisance, pour pouvoir peu à peu débusquer ses ombres et les tenir à une distance raisonnable, repérer nos modes automatiques, nos conditionnements de protection et de fermeture.

Eux, ces pèlerins de l’âme, savent que c’est toujours un cadeau inattendu, quand vient l’alchimie de la  transformation !

. Oui, il faut du courage pour être soi.

Ces travailleurs de l’ombre travaillent pour le plus grand nombre, sans bruit, sans lumière et avec humilité. Ils font du Développement Personnel.

Et ce terme mérite ses lettres de Noblesse.

Et je le dis et l’affirme : il ne veut pas dire développement pour son petit Moi. Oui, vraiment oui, il faut passer par soi pour aller vers l’Autre, l’autre avec un grand A.

C’est le sens, selon moi inscrite sur le temple de Delphes « Connais toi toi-même… et tu connaîtras l’univers ! « 

Elle est de Socrate, pour ceux qui l’ignorent. Elle a donc quelques siècles et pour moi elle est à la base de ce travail de développement personnel que je mène pour moi et que je propose à ceux que j’accompagne.

De la même manière, on ne médite pas pour s’éloigner du monde : en se côtoyant intimement, on se rapproche du monde, de l’autre, de l’univers et ainsi  à sa manière, à sa façon, on contribue,  modestement à faire émerger, “à un peu mieux dans le monde ». Comme nous y invite cette célèbre  l’histoire du colibri, lorsque l’oiseau dit :  » je fais ma part« .*

Je laisserai la conclusion à Albert Einstein :

« Un être humain fait partie d’un tout que nous appelons « l’Univers » ; il demeure limité dans le temps et dans l’espace. Il fait l’expérience de son être, de ses pensées et de ses sensations comme étant séparés du reste – une sorte d’illusion d’optique de sa conscience. Cette illusion est pour nous une prison, nous restreignant à nos désirs personnels et à une affection réservée à nos proches. Notre tâche est de nous libérer de cette prison en élargissant le cercle de notre compassion afin qu’il embrasse tous les êtres vivants, et la nature entière, dans sa splendeur. » Albert Einstein

C’est la quête de celui qui fait du Développement Personnel !

Ce billet est reste toujours une invitation au lien, et donc je vous encourage à prendre le clavier avant de partir pour votre été. Que votre été soit beau, je vous le souhaite ressourçant, plein de vie, dense et léger.

Lisdalia

* je ne citerai pas son nom, mais certains s’en souviendront.

* histoire du colibri : pour ceux qui ne la connaissent pas, je peux la leur envoyer


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